Suite à une réunion organisée ce jeudi 20 octobre 2022 à 14h30 en visioconférence par la Préfecture des Landes et l’Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine (ARS) et en présence de la Ville de Biscarrosse, la municipalité de Parentis-en-Born a été informée d’une opération de démoustication sur un secteur identifié en centre-ville.
Cette opération fait suite à un signalement d’un cas autochtone (une personne malade n’ayant pas voyagé récemment dans des pays à risque) d’arbovirose (chikungunya, dengue, Zika, ou virus West Nile…). L’identification de la nature du virus à l’origine de l’infection est en cours d’expertise au Centre National de Référence. Les résultats seront connus d’ici une quinzaine de jours.
Néanmoins, cette personne ayant fréquenté Biscarrosse et Parentis-en-Born et étant donné la présence du moustique Aedes albopictus (dit moustique tigre) dans ces communes, des traitements anti-larvaires vont être réalisés conformément au plan de lutte national anti-dissémination du chikungunya, de la dengue et du Zika en métropole. Cette opération consiste en un traitement insecticide ciblé contre les moustiques dans la zone délimitée au centre-ville de Parentis-en-Born (et 3 secteurs à Biscarrosse), prévu dans la nuit du 21 au 22 octobre 2022 après 23h pour éviter toute gêne, et pour une durée d’une heure environ. Ce traitement préventif, exceptionnel, réalisé sous la direction de l’ARS, a pour objectif d’éviter une chaîne de transmission locale de ces maladies. Des flyers ont été distribués immédiatement à l’attention des riverains des secteurs concernés les informant des mesures de précaution à prendre (voir images ci-dessous).
L’intervention consiste en une pulvérisation d’insecticide par un véhicule depuis la voie publique, complétée si nécessaire par des interventions ciblées à l’aide d’appareils portatifs dans les espaces extérieurs des propriétés privées et publiques. Les engins de traitement sont très bruyants. Ce traitement s’applique sur une superficie limitée. Les produits utilisés sont à base d’un pyréthrinoïde ou de pyréthrines naturelles (produit très dilué), dûment autorisés pour cette application et manipulés par l’opérateur privé de lutte antivectorielle Altopictus. Ce sont les mêmes matières actives qui sont présentes dans les produits anti moustiques domestiques disponibles en pharmacie et dans le commerce (type prise murale anti-moustique).
Questions / Réponses les plus fréquentes
- Un document d’information est distribué à la population dans les secteurs qui seront traités (en boite aux lettres ou placardage).
- Les zones traitées présentent un rayon de 150 mètres environ autour des lieux et/ou des axes fréquentés par la personne malade. Le moustique tigre est sédentaire, il vole dans un rayon limité, de l’ordre de 150 mètres environ de son gîte.
- Les traitements adulticides sont effectués en pulvérisant un produit insecticide autorisé :
- Depuis la voie publique, à l’aide d’un véhicule de type pick-up.
- Dans certains cas, par voie pédestre, dans les espaces publics ou dans les espaces extérieurs des logements, après concertation préalable avec les propriétaires ou occupants des lieux. Cette concertation est effectuée pendant la phase d’organisation et de validation des opérations de traitements.
- Les traitements en cours, mandatés par l’ARS, ont pour objectif d’interrompre un risque de propagation épidémique. Seuls les secteurs où un risque est identifié sont traités (lieux fréquentés par le patient durant sa période de virémie où le moustique tigre a été décelé). Ils visent à supprimer les moustiques adultes (les œufs et les stades immatures de l’insecte ne peuvent pas devenir contaminants).
- Ces traitements ne sont pas une solution durable pour réduire la nuisance. Ils n’ont aucun effet sur les œufs ni les larves de moustiques. Une nouvelle population de moustiques tigres (sains) apparaît donc dans les jours qui suivent l’opération.
- La répétition systématique et générale de traitements de démoustication n’est aucunement recommandée considérant leur impact sur l’environnement (nocivité pour les abeilles, les poissons et autres animaux à sang froid notamment) et le risque que les moustiques développent une résistance au produit utilisé, privant ainsi la société de moyen d’agir en cas de nécessité sanitaire.
- Le document d’information distribué à la population située dans les zones traitées précise la date et les horaires de traitements, ainsi que les recommandations à suivre.
- Une exposition passagère aux insecticides peut provoquer une gêne ou une irritation cutanée ou respiratoire transitoire en particulier chez les personnes sensibles, ou allergiques, c’est pourquoi, il convient que les personnes situées dans les secteurs traités suivent les recommandations données.
- Le traitement est réalisé par une société habilitée (Altopictus), mandatée par l’Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine. Il est effectué par des agents titulaires du certificat Certibiocide, avec des produits autorisés et suivant un protocole et un plan d’intervention validés par l’ARS.
- La molécule utilisée est la deltaméthrine (composé chimique de la famille des pyréthrinoïdes), très faiblement dosée. Le produit est de même nature que les produits domestiques vendus dans le commerce sous forme d’aérosols ou de diffuseurs insecticides.
- Le moustique tigre est un moustique originaire d’Asie du Sud-Est qui a été transporté par l’activité humaine (commerce international) sur tous les continents. Le réchauffement climatique n’est pas responsable de l’expansion du moustique tigre, c’est l’Homme et ses activités ainsi que l’excellente capacité du moustique tigre à s’adapter à de nouveaux environnements qui en font une espèce invasive.
- À l’échelle d’un pays comme la France, le moustique tigre voyage avec nous, dans nos moyens de transport terrestre pour coloniser de nouvelles communes/départements.
- Localement, le moustique tigre ne parcourt pas de longues distances à lui seul car il vole mal (il est très léger). Un moustique tigre va généralement vivre à proximité du lieu où il a émergé : son rayon d’action est d’une centaine de
mètres.
- Leurs gîtes de reproduction (gîtes larvaires) sont des récipients de petite contenance, la plupart artificiels.
- Les femelles pondent leurs œufs dans les récipients et objets pouvant contenir de l’eau, sur la paroi au-dessus du niveau de l’eau, de préférence à l’abri de la lumière. Les œufs peuvent résister plusieurs mois. Les œufs éclosent lorsqu’ils sont immergés dans l’eau, à l’occasion d’une pluie ou d’un arrosage. Le développement du moustique commence dans l’eau sous une forme larvaire (de 4 à 8 jours).
- Contrairement à d’autres espèces de moustiques plus communes, les larves de moustique tigre ne se développent pas dans des étendues d’eau stagnante « naturelle » (marais, marécages, bassins, ruisseaux, bassins d’orage, …)
- Ne pas confondre gîte larvaire et gîte de repos. Les moustiques adultes cherchent la fraicheur et l’humidité dans les
zones ombragées et la végétation (haies, arbustes,…) pour s’abriter et se nourrir. Ce ne sont pas des lieux où ils se
reproduisent. - L’hiver, les moustiques tigres à l’état de larve et d’adulte ne subsistent pas. Par contre, les œufs sont programmés pour résister à des températures négatives et pour n’éclore qu’au printemps suivant (c’est ce qu’on appelle la diapause). C’est la raison pour laquelle il y en a chaque année. Le moustique tigre ne revient pas chaque année, en réalité il n’est jamais parti, ses œufs attendent simplement que les conditions soient plus favorables pour éclore.
- Le moustique tigre est petit (plus petit que le moustique habituellement observé dans nos intérieurs).
- Il est de couleur noire, avec des rayures blanches sur le corps et les pattes (il ne comporte ni jaune, ni brun).
- Il est actif le jour et vit préférentiellement dehors (ce n’est pas celui qui pique la nuit dans les chambres).
- Le site de signalement de moustique aide à son identification.
- L’utilisation de produits insecticides contre les moustiques adultes est inutile et déconseillée. Les traitements chimiques de lutte contre les moustiques adultes sont nocifs pour la biodiversité (abeilles, poissons, animaux à sang froid). Les traitements déclenchés par les autorités sanitaires visent à enrayer un risque épidémique. Ils concernent des périmètres limités et respectent des distances de sécurité avec les sites à risques (cours d’eau,…).
- Les pièges peuvent être couteux et sont efficaces seulement si déployés en nombre dans tout le voisinage.
- Le moyen de lutte le plus efficace est la neutralisation des gîtes larvaires (lieu de reproduction). Si la nuisance est très forte, les gîtes larvaires ne sont pas loin. Une larve pouvant se développer et donner un adulte en 5 jours, il est important de veiller à la destruction des gîtes larvaires au moins une fois par semaine dans son jardin.
- Pour neutraliser les gîtes larvaires, il faut éliminer les endroits extérieurs où l’eau peut stagner ou couvrir les contenants.
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- Couvrir les réservoirs d’eau (bacs de récupération d’eau pluviale, citernes, bassins,…) de manière étanche ou bien avec un voile moustiquaire ou un tissu.
- Supprimer toute stagnation d’eau dans les regards des gouttières, les coffrets techniques extérieurs installés dans
le sol (coffrets eau, gaz, regards pour passages de gaine,…). - Supprimer les objets et les récipients pouvant contenir de l’eau (encombrants, pneus, bâches,…), les vider (jeux d’enfants, ornements de jardins,…), les retourner (arrosoir, seau,…) ou les couvrir de manière étanche.
- Supprimer les coupelles de pots de fleurs et de jardinières, ou vider l’eau stagnante hebdomadairement, ou les remplir de sable.
- Renouveler l’eau des vases à bouture une fois par semaine.
- Vérifier l’absence de stagnation d’eau sous les terrasses sur plots.
- Bâcher les bateaux (avec une bâche bien tendue) ou les retourner.
- Ne pas laisser de piscine abandonnée.
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- Le moustique tigre n’est pas porteur de virus (dengue, chikungunya, ou Zika), il en est un vecteur potentiel. Chaque moustique tigre nait sain.
- Les virus peuvent être introduits ponctuellement si un voyageur infecté en région tropicale revient en France métropolitaine pendant la période contagieuse. S’ils piquent ce voyageur, les moustiques tigres présents en France peuvent transmettre le virus aux autres personnes qu’ils piqueront. Un délai de 4 à 10 jours est nécessaire après la piqure du voyageur malade pour que le moustique devienne infectant. Des épisodes épidémiques peuvent donc avoir lieu.
- La surveillance nationale des arrivées de personnes infectées permet d’enclencher un protocole d’intervention pour casser le risque de propagation d’une épidémie.
- Les traitements effectués visent à interrompre tout risque épidémique.
- En hiver, les virus ne persistent pas car les moustiques tigres ne survivent pas sous la forme adulte, il n’y a donc plus de vecteur à cette saison et donc plus de risque d’épidémie.
Plus d’informations :
Sur le site internet de l’ARS Nouvelle-Aquitaine
La délégation départementale de l’ARS Nouvelle-Aquitaine
Sur le site internet du Ministère des Solidarités et de la Santé